Depuis 1839, le 19 Aout de chaque année est consacré comme journée mondiale de la photographie. Partons à la découverte de Moses Sawasawa, un jeune Photo-Journaliste basé en ville de Goma. A 24 ans, il collabore avec des médias internationaux de renom tels que BBC, Jeune Afrique,, Libération, The gardian, La Croix, AssocietedPress….
Ne dit-on pas qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend point les nombres d’années ? Son rêve est d’être un photographe de guerre. Pour ce jeune transpirant du talent, « la photographie est une vie, grâce à elle, je découvre les peuples et leurs mode de vie. » Parlant de ses début, il indique avoir commencé la photographie un peu par hasard.
’’ Dans mon enfance, mon père qui est pasteur nous prenait en photos chaque dimanche et les remmenait dans la semaine déjà imprimées sur des supports, et moi je voyais ça comme de la magie.’’ Lance-t-il. C’est à partir de 2015 qu’il se lance dans la photographie, il collabore d’abord avec un ami qui avait un studio de production photographique. Il y apprend la prise des photos de studio, du shooting ainsi que photographier des manifestations d’anniversaire de ses connaissances.
A l’en croire, il ne se sentait pas à l’aise, car, ‘’ voyant que c’était trop cadré avec la même lumière…’’ C’est par après qu’il se lance alors dans la photographie de rue. ‘’ En ce temps-là je n’avais pas d’appareil, je circulais presque toute la ville de Goma en train de faire des photos de rue et l’ambiance de la ville que je publiais après sur mes comptes Instagram et twitter‘’, dévoile Moses. Bien qu’il recevait des encouragements des internautes, il avait peur de dire à sa famille son rêve, devenir un photographe. ‘’ De qui on me prendrait ?’’ se demandait-il.
Au chemin de l’autoformation
Il est vrai qu’il fait ses études aujourd’hui en Communication, mais Moses considère Internet comme la plus grande école. Au-delà du premier studio, où il apprend à régler l’appareil et les premières notions, il les doit à Google, moteur de recherche sur le net le plus prisé de par le monde.
En effet, c’est là qu’il a appris à réaliser des reportages complets, s’est orienté vers la photo journalisme. Pour le moment Sasasawa n’a qu’une exposition solo ” Kihu “. En collectif, il a participé au projet Congo In conversation. En duo avec la photographe congolaise Arlette Bashizi, il a documenté à travers la photo, les exploits des personnes vivants avec Handicap physique jusqu’à en faire faire l’exposition ” Sans limites”
Voulant savoir sa meilleure photo prise, il dévoile qu’elle est dans la tête. ‘’ A l’hôpital de référence de Rutshuru dans un reportage. On ramenait des blessés de guerre aux soins. J’étais face à un soldat qui était éventré et les intestins étaient visibles, pendant que je voulais prendre une photo je sentais mon appareil peser 10 KG. J’avais peur. Ce n’est qu’après qu’il soit passé sur le fauteuil que j’ai compris que je venais de rater ma meilleure prise.’’
Partant de son expérience, il encourage des jeunes photographes à la spécialisation. Et pour ceux qui pensent avoir un bon Appareil pour se lancer, il rétorque que l’image est d’abord définie dans la tête du photographe, avant de déclencher sur l’appareil, il sait ce qu’il va communiquer au public. Convaincu que l’appareil photo est une arme puissante de dénonciation des problèmes de la société, Moses Sawasawa souhaite être parmi les meilleurs photographes de guerre dans la Région.
La photographie est un outil de conservation de souvenirs et des aspects culturels, politiques, économiques. Tant qu’elle est utilisée à bon escient, elle contribue à rendre le monde plus beau qu’avant.
Albert Isse Sivamwanza