avril 19, 2024

RDC Culture : le Festival Amani tout feu tout flamme à sa 2eme journée

La culture rassemble des peuples. Cette assertion reste vraie. Le Samedi 11 Février 2023, le Festival Amani était agrémenté par des prestations culturelles riches en couleurs. Un parterre de musiciens se sont succédé au podium, pour le grand bonheur des festivaliers : De la musique traditionnelle avec Kazembe Vianney au Hip hop de Power Boys en passant par le slam de Yekima de Bel Art et le Reggae de Mayaya Santa, Rap de Nay Wa Mitego et le Mix music de Kevin Mambele. Le public s’est régalé du cocktail du jour. Reportage.

Crescendo (Traduire par Progression) : C’est qualificatif qui résumerait la deuxième journée du Festival Amani qui fait fureur à Bukavu, Sud Kivu, à l’est de la RDC. ” J’aime le Congo, c’est le meilleur pays. Quand j’aurai suffisamment d’argent, je viendrai établir ma famille ici. Vous êtes formidables ” exalte un jeune Burundais, la trentaine révolue, bouteille de bière à la main, dansant au rythme saccadé du Reagea de Mayaya Santa.

Les participants venus l’avant midi ont d’abord eu l’opportunité de participer aux conférences, forum de différentes organisations représentées à cette grande messe de la Culture africaine. Eh oui, le festival Amani n’est pas que danse et Musique. C’est ainsi que l’organisation Comus (Collibri Multi Services), par exemple, a réuni une cinquantaine des jeunes professionnels avec des experts dans un échange débat au sujet de la participation des jeunes dans la prévention et la résolution des conflits dans le cadre de la préservation de l’environnement, ce bien si precieux pour nous et les générations futures.

Au-delà de la danse, un message de paix lancé

La petite pluie qui a menacé le début d’après-midi n’a pas empêché l’arrivé des festivaliers, majoritairement jeune à assister à différentes prestations. Ils se sont ainsi mainte fois déplacés pour assister au beau rythme des Tambourinaires du Burundi, de l’humour de la famille Frangambele et de la Fanfare du Kivu.

Il a fallu être là pour lire le sourire aux lèvres des gens admirant le battement d’Ingoma ( Tambour en langue Burundaise, le Kirundi). ” Waouh ” s’exclame une blanche admirant le sot acrobatique d’un enfant danseur. Habillés traditionnellement en couleurs nationales (Vert, rouge, blancs et les trois étoiles rouges), le Groupe Melange percussion et danse qui imposent tour à tour leur tempo. Depuis 2014, le Tambour du Burundi est inscrit au patrimoine mondiale de l’UNESCO.

Sur podium, le groupe Power Boys de Goma a prôné la paix. Malgré leur handicap physique, les jeunes Jean Claude Start et Rizo T ont de par leur habillement (blanc blanc tachetée en rouge) montré qu’ils vivent dans une région de guerre. Ils ont prôné le « vivre ensemble » au travers leurs chants emballants.

Dans un refrain, on pouvait les entendre chanter ” Handicapé est valide c’est nous qui sommes la lumière de la jeunesse , ne m’arrête pas ne m’ecarte pas. Je vois plus loin je peux changer ce monde. Nous sommes les mêmes. Malgré mon état physique je vois plus loin je peux changer ce monde.”

Power Boys

Par la suite, le Slameur Kinois a fait la scène pour prester la paix, l’amour, la beauté du Congo et ses différentes provinces. Le vécu extraordinaire de Kinshasa, l’ambiance qu’il y’ surtout la résilience des congolais en général en ce moments durs. Bien sapé comme jamais, Yekima de Bel Art a slamé sur la Rumba, de l’Afrobeat, et sur d’autres styles de musique valorisant les racines et cultures Africaines.

Quelques temps Mayaya Santa a fait dansé et charmé tout le festival au rythme du Reggae, ce genre de musique porté au pathéon par Bob Marley. Enfants, jeunes et vieux se trémoussaient au Rytme de ” Mireille Uli haieeee ” ( Ou es-tu Mireille, ma dulcinée?) une des best-seller de ce Musicien originaire de la partie nord du Nord Kivu. Dans une interview exclusive accordé à Zik +, cet artiste estime que chacun doit contribuer pour que la paix revienne, dans son coin d’activité.

” Chacun a un rôle à jouer pour le retour de la paix dans la région. Les militaires au front, les chrétiens chaque jour en prière, des médecins, les autorités et nous artistes nous chantons. C’est ça notre arme. Nous le faisons aussi pour donner espoir à nos concitoyens ne perdent espoir. En chantant Dieu nous écoute autant qu’il exhausse ceux qui Le prient” indique-t-il.

La deuxième journée est fini comme elle a commencé, id est en beauté. L’artiste Tanzanien Nay Wa Mitego (Raisin wa Mitaa) est monté sur scène pour lier l’utile de l’apres midi à l’agreable de la soirée culturelle. Les mélomanes de Costermansville (ancienne appellation de Bukavu) ont fort apprecié la prestation de l’artiste qui a chanté la paix en Swahili, la langue localement parlé. ” Tuimbe sana tuwaambie hao waasi waache vita ili tuishi vizuri tukifurai. Kongo ni inchi nzuri.” Traduire ” Chantons à l’unisson et disons aux belligérants de nous laisser vivre en paix et joie permanentes. Le Congo est un très bon pays” a-t-il commenté.

Les artistes ont fait leur part, aux autres de faire la leur. Pour que la paix ne soit pas qu’un slogan.

Albert Isse Sivamwanza

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