décembre 10, 2024

Goma: quand le Slam s’invite à la célébration du 08 Mars

Le 8 Mars, c’est la journée Internationale des droits de la femme. De par le monde, des manifestations sont organisées pour vanter notamment les mérites de la femme longtemps marginalisée dans plusieurs sociétés. Pour ce 08 mars 2022. La ville touristique de la province du Nord Kivu, en RDC, a respecté la coutume.

L’artiste Rita Zaburi a rendu hommage à la femme à travers le spectacle ‘’ Slamere’’ ( Slam et mère). Du slam, de la musique ainsi que de la danse contemporaine étaient au rendez-vous dans la salle de l’Institut Français de Goma qui a accueilli une centaine de participants.

Pas facile d’être une fille/femme dans cette société. Reconnaissant cela, Rita Zaburi utilise sa plume pour décrire les défis auxquels les filles, particulièrement artistes font face. Dans le slam ” Inédit”, elle déplore la manière dont la société éduque la fille dès les bas âges l’interdisant de s’approcher aux hommes au lieu de ‘’la préparer aux vrais sujet de la vie.’’

Cette artiste estime alors, qu’Il est temps :
‘’De Briser ce mur séparant de la vraie réalité quotidienne
De libérer tous les mots autour de ces sujets dits tabous,
De révolutionner l’époque de la culture du silence et des métaphores
De briser cette vision négative des certaines choses
Et de libérer la fille de sa plus grande et profonde torpeur’’

Dans une interview nous accordée, la «Métaphorita>> argue qu’être femme est un combat difficile à Gagner. De la famille jusque dans la société on a une perception erronée de la fille artiste. ‘’Elle a une mauvaise réputation. Au nombreux pensent qu’un artiste engagé fume du chanvre, quant aux filles, on croit que nous sommes prostituées.’’ Regrette-t-elle.

L’artiste femme/fille doit ainsi fournir beaucoup plus d’effort pour non seulement prouver qu’elle a du talent et surtout pour prouver à tous le contraire de ce que gens pensent d’elle en prejugé. « Ici, chez nous des parents veulent que leur fille soit un jour mariée et s’occuper de son mari et ses enfants’’.
Tout en ne condamnant pas cela, elle estime que cela ne doit pas ‘’nous empêcher de vivre nos rêves.’’

Zaburi reste convaincu que dans l’art, rien n’est réservée à qui que ce soit. Autant qu’un homme peut faire une discipline artistique autant la femme peut aussi le faire. C’est pourquoi, elle encourage ses paires à se lancer sans se laisser décourager par ‘’ les on-dit de leur entourage.’’

Le célèbre Charlie Chaplin a dit que les grands exploits à travers l’histoire ont été la conquête de ce qui semblait impossible.
Pour conquérir la place de la femme Rita clame, comme du haut du minaret:
”Désormais je suis une brave
Je ne suis en compétition avec personne
Il n’y a pas des comparaisons
Pendant qu’ils se vantent de transporter des tonnes des bagages
Moi je supporte tout un ménage.”

Au final, au-delà de la célébration, la femme doit prendre conscience de son potentiel et le mettre au service de la société, au-delà des barrières socio-culturelles. Ainsi, aux côtés de l’homme, son partenaire éternel, elle doit contribuer pour rendre le monde plus beau qu’hier.

Albert Sivamwanza Isse

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