Ce dimanche 17 Juillet, les élèves de 11 écoles de Goma, Sake et Nyiragongo (Nord-Kivu, RDC) ont livré un spectacle de restitution artistique dans la grande salle de l’hôtel Cap Kivu. Devant un public venu massivement assister, cette activité a clôturé le projet ‘’Fournir l’égalité de chance aux filles et garçons du Nord-Kivu’’ mis en oeuvre par l’Organisation italienne VIS .
Sous la modération de l’animateur Yves Kalwira, 53 jeunes élèves ont tour à tour défilés sur le podium. Du slam au théâtre, en passant par la musique et la danse, le menu des activités était complet pour traiter des questions liées à l’amitié, aux tabous, à la violence, à la discrimination, à l’amitié, à la discrimination et aux catastrophes naturelles pour la résilience.
Trois mois durant, ces élèves étaient chaque semaine en formation dans différentes disciplines sous l’encadrement des slameurs du collectif Goma Slam session, du chanteur Réné Byamungu , du danseur Benjamin Katangila , du dramaturge Cœur Tam Tam Kabuyaya. Les slameurs par exemple ont appris la poésie, les exercices d’écriture, le lyrisme, des exercices de diction, de la mémorisation du texte, l’attitude devant le public, la tonalité…
Feedback positifs
‘’ Les jeunes ont du talent, il faut investir en eux’’ a indiqué madame Monica Corna de l’organisation Vis, dans son bref mot de circonstance. Devoilant sa satisfaction, elle a remercié tous les partenaires qui ont aidé à l’accomplissement de ce projet. Participant à cette activité, Louison Muhindo a indiqué être impressionné par la prestation de tous les artistes, et spécialement des danseurs (enfants venant des centres d’accueil).
De son coté, Samson Kiboko, responsable de communication de VIS a fait un appel à d’autres personnes de bonne volonté, surtout au gouvernement d’accompagner des jeunes élèves et de les encadrer artistiquement, les emmener à transmettre le message au travers de leurs art non seulement à s’épanouir mais surtout à ’exprimer leurs pensées.
Formé dans la discipline du Slam, Onesime Kalipi a déclaré dans une interview nous accordée, avoir aimé la méthodologie d’enseignement des slameurs. ‘’ J’ai aimé plus la leçon de figures de style, Comme poéte nous jouons avec les mots pour passer le message.’’ A-t’il déclaré, et d’ajouter qu’il envisage intégrer une carrière professionnelle dans la musique, le rap spécifiquement.
Signalons qu’à Goma, les écoles concernées étaient l’institut Métanoia, Institut Communautaire du Lac,Lycée Chemchem, le complexe scolaire Turunga, l’institut Mugara, EP Sake, lycée Pain de vie, Institut Mululu et deux centres d’accueil (Boscolac et Gainja).
Quelle perspective ?
Comparativement à l’année passée, ce projet n’a pas concerné que le slam. Dans l’avenir les organisateurs souhaitent encore diversifier davantage de disciplines. L’art est non seulement un instrument pour dénoncer les anti valeurs dans la société, mais aussi et surtout un moyen de subsistance à quiconque le pratique, car il peut lui permettre de faire face aux besoins de sa vie. L’art contribue ainsi à la résilience.