décembre 10, 2024

Goma: portrait du journaliste culturel David Kasi

De la presse écrite à la radio, en passant par la communication digitale, David Kasi n’est pas arrivé dans le journalisme puisqu’il s’était égaré en cours de route mais bien parce qu’il a suivi un itinéraire balisé et a été sensible aux conseils de ses doyens. Son attachement passionnel à la culture et aux sports, ses relations avec ses confrères, ont déterminé son parcours professionnel exemplaire, acclamé et sa plume distinctive. Après un parcours secondaire en pédagogie, il s’inscrit à l’Université de Goma dans la faculté des sciences de l’information et de la communication avec comme objectif : chasser son rêve de devenir journaliste sportif et culturel de renom dans son pays, la République Démocratique du Congo.

C’est au milieu de la première année de graduat que David Kasi se lance véritablement dans la presse. Ce, sous la directive de ses ainés à l’Université de Goma et dans le metier. Il commence à écrire les billets blog sur le football et les faits de la société via www.globaletudiant.com, site web que ses ainés de l’Université ont créé afin de permettre aux étudiants de pratiquer les leçons apprises à l’auditoire. Il pose pied dans le domaine culturel par instinct journalistique et par conseil de l’un des ses modèles dans le metier qui l’a trouvé beaucoup plus meilleur en journalisme culturel que sportif.

En 2018, lors de la huitième édition du Festival Amani, un rendez-vous annuel de la musique et de la danse pour la paix à Goma, alors qu’il se trouve dans la foule en tant que festivalier, lors de la prestation du célèbre rappeur franco-congolais Youssoupha, il ne cède pas à l’euphorie mais griffonne plutôt en plein concert les faits marquants de la prestation de son musicien préféré. Cet article,qui découle de son observation, sera donc le premier pas de ce jeune ambitieux dans le journalisme culturel. Après, il continue à se perfectionner en couvrant plusieurs activités culturelles qui se passent à Goma, en lisant les articles sur les grands médias internationaux et en faisant connaissance des artistes. C’est dans ce cadre qu’il écrira le premier article portrait sur Jeanne D’arc Munyagala, une artiste slameuse.

Pour élargir ses horizons sur le plan national, il décida d’écrire au propriétaire du site arts.cd, premier portail numérique des arts en RDC. Heureusement que plume de David lui séduisit et il l’intégra sans tergiversations dans l’équipe. Une adaptation rapide et une productivité qui permirent à David de se frayer une place considérable dans la rédaction. Les articles de David sur ce portail relaterent tous les grands évènements de la ville touristique, analyserent les performances artistiques, décrypterent  les chansons et spectacles et firent de portraits des artistes de sa ville et même ceux d’ailleurs. Son carnet d’adresse étant déjà riche, Il couvrit par la suite, pour le compte des arts.cd, le Festival Amani 2019, Le Goma Danse Festival et tous les autres grands évènements artistiques, tous domaines confondus, que la ville de Goma accueillit.

Il endossa la même année la direction de communication du Hadisi Urban Festival, qui était en pleine création. Celui-ci est un rendez vous annuel des arts en général et plus particulièrement de la danse contemporaine dans les espaces publics à Goma et en Afrique avec comme  but de rassembler les artistes de rues du continent noir. Son travail consistait à établir le plan de communication et stratégique, gérer les réseaux sociaux et jouer le pont entre la presse et le festival. En parallèle, il n’a pas cessé d’être correspondant pour arts.cd à Goma et en même temps, il fut promu coordonnateur adjoint, rédacteur en chef et webmaster de globaletudiant.com. Ces expériences lui permettront d’accroitre sa notoriété dans la sphère médiatique locale, surtout dans le monde culturel.

Ses performances vont l’amener à être enrôlé par Rizzulenation.com, qui est un média sud-africain pour la promotion des arts africains et une agence de Marketing en consultance et création artistique. Durant 6 mois, soit de Novembre 2020 à Mai 2021, il y exerca le rôle de bloggeur, webmaster et photographe en RDC. Une première expérience hors du Congo qui l’aida à entamer sa carrière de journaliste indépendant tout en poursuivant ses études universitaires.

Il développa par la suite sa passion pour la photographie en capturant, avec son téléphone, des clichés qu’il n’hésita fièrement à poster sur ses réseaux sociaux. Durant les 6 derniers mois de 2021, il se consacra à alimenter son blog, tazamamag.wordpress.art, qui est un projet de magazine qu’il mit sur pied avec deux de ses amis. David se forgea alors dans le storytelling car il a plus de liberté de s’exprimer sur son journal personnel. Et pour se distinguer de ses confrères, au-delà du style d’écrire sur le storytelling qu’il a perfectionné grâce à des formations en ligne, dont celle avec l’organisation Africa No Filter et The Thomson Foundation sur comment écrire les belles histoires de l’Afrique au-delà des préjugés, il se basa dans les articles d’interview, style dont il tire inspiration de Jeune Afrique et Pan African Music, deux des médias pour lesquels il rêve travailler.

Ses aventures d’articles en interview exclusive vont l’amener face à des artistes de renommées locales, nationales et internationales. Cruz Taylor, Heritier Watanabe, P-Son Zuba Boy, Céline Banza, Alain Mabanckou, Micheline Mwendike, Olivier Luminku Bembika, Gioia Kayaga, Ben Kamuntu, Yuston Nessy entre-autres défilent devant le micro toujours en vogue de David Kasi. Ce dynamisme et cette capacité à faire parler des personnages artistiques de tous bords dont les articles qui en sorte lui valut le surnom de « Mr. L’exclusivité ».

En 2022, il s’élargit et entame sa conquête de l’Afrique et du monde entier. Pour se faire, il accepte alors d’être assisant à un journaliste correspondant des chaines internationales à Goma. A ses côtés, David Kasi apprend à écrire des papiers reportages sur le domaine culturel et tant d’autres et à faire des photos pour les agences de presse. Sa complicité avec ce journaliste va le diriger à écrire des papiers pour VOA Africa, DW ou encore CTGNT Français. Dans la même année, il décide de laisser son poste de directeur de communication de Hadisi Urban Festival après 3 ans de bons et loyaux services pour tenter des nouvelles expériences. Ce qui va le conduire à couvrir la cinquième édition de Goma Danse Festival pour le compte du Magazine francophone basé en Afrique du Sud “Passion Africaine”. Il sera également parmi les membres de l’équipe de communication du concert de la star Tanzanienne Harmonize à Goma et l’un des rares journalistes gomatraciens qui couvrirent la première édition du Festival du Rap et du Slam de Bukavu, qui accueillit les stars comme Youssoupha ou Stamina.

Actuellement, David Kasi est consultant en communication, photographe et journaliste indépendant tout en collaborant pour arts.cd, musicinafrica.net, le-renouveau.net, Pasha New Agency et rédacteur en chef du magazine de mode Tropik Agence Com. Il a été aussi nommé directeur de communication du Festival Musika Na Kipaji ; qui est un programme artistique annuel qui aide des jeunes femmes de la région Est de la RDC à devenir financièrement indépendantes. Il permet aussi à sensibiliser, à travers les différentes disciplines artistiques (slam, chant et danse) sur les violences faites aux femmes et se tient, depuis 2019, au mois de Novembre à Goma.

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